Six artistes se rencontrent au fil des pages de cette Bande dessinée dédiée à l’Art Brut. On y retrouve :
- Aloïse que Botaïna nous présente :
« Aloïse Corbaz est née à Lausanne en Suisse en 1886 et est décédée à l’asile de Rosière à Gimel en 1964. Elle a été internée en 1918 à l’hôpital de Céry puis en 1920 à l’asile de Rosière à Gimel. Elle a été diagnostiquée schizophrène. Malheureusement, en 1920, il n’y avait pas de médicaments pour soigner les troubles mentaux. Aloïse était complètement absente du monde qu’elle appelait « le monde réel d’autrefois ». Personne ne comprenait ce qu’elle disait : elle marmonnait pour elle-même. Un jour, alors qu’elle semblait de plus en plus enfermée sur elle-même , un miracle se produisit: elle découvrit le dessin, et ce divertissement lui permit de revivre à l’intérieur et de s’évader. Afin de pouvoir se consacrer au dessin, elle accepta de contribuer à la vie de la communauté en repassant le linge des infirmières. Durant des années, ses dessins finissaient à la corbeille mais le professeur Hans Steck, le directeur de la clinique psychiatrique fut tellement fasciné par les oeuvres d’Aloïse qu’il les conserva et les présenta à ses étudiants.
Maintenant, les peintures d’Aloïse se trouve au Musée d’Art Brut de Lausanne. »
- Augustin Lesage que Sacha nous présente :
« Augustin Lesage était mineur comme son père et son grand-père. Il était destiné à rester dans la classe ouvrière. Il vivait à Burbure , dans le Pas-de-Calais. En 1891, il entendit une voix dans la mine qui lui disait qu’il allait devenir artiste. Ses collègues et ses amis le prirent pour un fou sauf un: Ambroise qui l’invita à des séances de spiritisme. Durant celles-ci , il découvre qu’il est très sensible au contact des esprits. Puis , la voix lui indiqua quoi acheter comme matériel. Elle guida ses gestes , il peignit et finit une première toile en un an. C’est le docteur Osty de l’IMI (Institut Métapsychique International) qui fit connaître l’oeuvre d’Augustin Lesage.
Ses oeuvres sont exposées au LAM (Musée d’Art Moderne de Lille-Métropole). Le voici en train de peindre en public en 1927″